LES PROPHETIES

Prophète fou, an 1988 du deuxième millénaire.

Clowns de cynisme

Grand Théâtre du haut de l’infinie Machiavélie son alliée a existé suprêmement et absolument.Il a cherché à battre Jeu par celui-là propre, en produisant sournoisement son piège de machiavélie: les méchants clowns. Les méchants clowns sont d’autant plus méchants, parce qu’ils pourraient prêter à rire, qu’ils sont en fait a-sentimentalement néfastes. Ils existent dans la méchante indifférence froide et crasseusement tiède à la fois. Clowns de cynisme, par leurs accoutrements, attirent des sympathies ou des sourires de naïfs qui ne les concernent à la vérité point, ils affichent leur pétrification indifférentielle avec un mutisme rocher. Ils déconcertent ainsi les plus naïfs, pénétrables et faibles d’esprit par leur manque d’expérience, illusions des coeurs purs, font germer en eux le ferment de la sombre stagnation marécageuse de grande Indifférence, l’excrémentielle, la maudite du sage qui entre à sa vue dans le juste courroux. Car le coeur pur et naïf insupporte à Grand Théâtre, c’est ce qu’il trépigne par-dessus tout, c’est ce qu’il exècre avec crise irraisonnée, Grand Théâtre bat du pied et se ronge désordreneusement les ongles avec la rage du faible et ignoble rat pestiféré! Car Grand Théâtre est un monstre maître dans l’art de l’exécration et du trépignement infantile! Il sait que Jeu rit de sa faiblesse. Car Jeu sait ramener à lui avec adresse et par le sourire pénétrant qu’il envoie les infortunés illusionnés naïfs de coeurs purs. Il ouvre par son action leur esprit à la connaissance de la suprématie totale, il sait clarifier la vérité avec mysticisme à leurs yeux emplis de la sagesse vif-argent qui est comme lac de miroir impénétrant et son image de profondeur. Car la naïveté de leur coeur n’a pas été vaine et l’expérience instantanée et éternelle les a rendus à ce qu’ils étaient en eux. Ils deviennent à leur tour les agissants de Jeu. Ils vont dans le chemin du destin qu’ils tracent porter leur soleil qui dessèche méchants clowns d’indifférence, créatures de contour qui craquent comme du pain poussiéreux, se désagrègent sans céder à leur mutisme laissant à peine planer l’aube de la lueur de Dante.